« Recherchons candidat, bon quotient émotionnel, pour poste de manager….. »
L’INTELLIGENCE ÉMOTIONNELLE SE MESURE
Un candidat à fort QE (Quotient Emotionnel) est aujourd’hui plus recherché par un employeur que celui doté d’un très fort QI. L’employeur privilégie les capacités d’adaptation du salarié dans l’entreprise, son équilibre émotionnel, c’est à dire sa capacité à percevoir ses émotions, celles des autres, et surtout à bien les gérer.
Lorsque l’on veut évaluer le quotient émotionnel d’un candidat ou d’un collaborateur, il existe d’excellents tests psychométriques dernière génération (Central Test, par exemple, que j’utilise)
Qu’évalue-t-on grâce à ce test ?
La connaissance de soi, l’estime de soi, l’optimisme, la résilience qui relèvent de capacités intra-personnelles.
L’assertivité, l’aisance relationnelle, la confiance en soi, l’empathie, l’influence regroupées en deux grands thèmes que sont l’Affirmation de soi et le Leadership, des qualités tournées vers la relation aux autres.
En langage familier, ces comportements seraient caractéristiques de gens bien dans leurs baskets, ouverts et sensibles, conscients de leurs talents et de leurs limites, équilibrés, qui trouvent aisément leur place au sein de l’entreprise et de la société. Bref, des adultes accomplis.
Lorsqu’elles sont insuffisantes, ces capacités émotionnelles se travaillent à l’aide de différentes techniques comportementales que les coachs et les professionnels de l’accompagnement connaissent bien. A la différence de la personnalité qui reste relativement stable dans le temps, l’intelligence émotionnelle peut réellement progresser.
DEVENIR INTELLIGENT ÉMOTIONNELLEMENT RÉSULTE-T-IL D’UN PASSAGE INITIATIQUE ?
Cependant, il arrive que l’intelligence émotionnelle n’attende pas le nombre d’années. Certaines circonstances forgent une transformation profonde chez de très jeunes personnalités. En voici deux exemples :
Il y a quelques jours, comme environ 2 fois par an, j’ai participé aux oraux blancs des prépas HEC. Pour moi, c’est devenu un rendez-vous rituel.
Le jury est composé de 2 jurés, et nous recevons 6 étudiants dans la matinée. C’est un peu l’usine mais assez proche des conditions réelles des concours qui les attendent la semaine d’après.
L’exercice est le suivant : L’étudiant se présente sans être interrompu pendant 5 mn maxi. Qui est-il ? Quels sont ses objectifs, ses projets ? Pendant 15 à 20 minutes, le jury lui pose des questions sur sa motivation. Pourquoi souhaite il intégrer cette école ? Que peut il lui amener ? Et toutes les questions qui permettent de vérifier la cohérence de son projet. Après un rapide débriefe, nous consacrons 5 à 10 minutes pour lui faire un feed back et lui donner quelques conseils.
Sur 6 étudiants, 2 sont sortis du lot : leur parcours de vie se construit autour de 3 étapes : Un avant, un après, avec entre les 2, un voyage fondateur survenu pour l’un en 3eme et pour l’autre en Terminale.
Le premier décrit un voyage au Sénégal. Une ouverture pour lui sur un autre monde, plein de surprises, de rencontres inspirantes. Sa curiosité d’esprit et son sens de l’observation lui permettent de voir les difficultés économiques des populations rurales, notamment. Au cours de son périple, il se sent devenir plus tolérant, plus à l’écoute des autres. Deux registres, l’un affectif, l’autre économique, convergent dans la construction de son projet professionnel. Depuis, cet étudiant n’a pas eu la possibilité de retourner là-bas. Cependant, il continue à se passionner pour cette région. Petit à petit se dessinent des opportunités de travail sur les méthodes et l’organisation des entreprises. Pour lui, il y a un avant et un après Sénégal. Il n’est plus le même, profondément.
La deuxième part seule à 17 ans faire du bénévolat au Pérou. Elle côtoie des populations très démunies, vit avec elles. Elle se passionne pour l’éducation des enfants, la santé de tous, l’information à faire à destination des femmes, de la contraception. Elle nous dit qu’à son retour, elle avait vieilli de 2 ans…
Dans les deux cas, le voyage fut une véritable révélation initiatique. Vécu comme une confrontation brutale avec la réalité, un choc culturel, émotionnel, économique, vecteur de sens et d’ouverture au monde extérieur.
En très peu de temps, ces deux là ont appris à se connaître, à s’estimer. Ils font preuve d’une grande empathie, d’aisance relationnelle, de confiance en soi, de maîtrise de soi, d’optimisme, de leadership…
Nul besoin de test pour être totalement conquise.
Vos avis et remarques sont les bienvenus….
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